vendredi 7 août 2009

De la théorie du Juridisme à la Pratique politique pure


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Avertissement à propos du"Juridisme et de la pratique POLITIQUE"
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La lutte de libération nationale, ne se limite pas au juridisme, (théordes de droit ou autres à l'instar des phraséologies coupées des lois de l'organisation politique de masse), ou aux approches, de « constitutionnalité » et « d’inconstitutionnalité ». Il ne suffit pas d’exiger comme leit motif le retrait du statut d’Affranchis. Cette vision innovante d’intellectualité, ne saurait simplifier, la complexité du processus de libération d’un peuple opprimé. Pourquoi ? Le processus de libération intègre l’élaboration des lois propres aux spécificités du peuple qui se libère. La libération pour qu’elle soit à l’ordre du jour, doit remplacer la force de domination du colon par celle de la libération du colonisé. La force de libération impose ce droit du colonisé. Ce droit du colonisé ne s’impose pas uniquement par de la théorie ou de la pure intellectualité. La théorie la plus juste ne peut vaincre, si celle-ci est coupée de la machine à remplacer un ordre injuste par un ordre juste. Là est la complexité du processus qui arrache la victoire qui ne se donne pas par l’ennemi. La victoire ne s’acquiert que par les sacrifices de tout un peuple et non par un seul homme ou un homme seul ; ni d’un homme qui se coupe volontairement du mouvement de son peuple même s’il évoque mille raisons pour justifier une telle posture.


L’Autonomie et L’indépendance oui mais pour quel projet de société et pour quel Homme ?
Pourquoi les problématiques de l’article 73 ou 74 n’apportent rien de nouveau dans la condition de l’homme Martiniquais (se) privé après 1848 jusqu’à nos jours d’une société qui reflète sa culture, son être, son histoire, ses lois, et son avenir…
La lutte ne fait que commencer elle est de CLASSE et de la PATRIE ou de la NATION. Elle doit être aussi la lutte de tout un peuple opprimé, celle de toutes les composantes du peuple martiniquais et le front du refus d’une race dominée, dès le départ, par des minorités de domination associées POUR LE POUVOIR DE CONTRÔLE ou de DOMINATION DU PEUPLE NOIR dans le monde.
Faire émerger une nouvelle logique constitutionnelle de démarcation est un impératif pour préserver notre patrie et nation:
Nous dirons encore et toujours qu’être français est un choix et celui d'Etre Martiniquais est juridiquement un autre.
Suivant les démonstrations juridiques objectives et empiriques :
La constitution à laquelle certains se réfèrent découle d’un statut colonial infligé pour des mutations du même type. Ladite constitution n’a reconnu l’Homme venu d'Afrique, d’abord que comme un meuble, puis un esclave, et ensuite en 1946 comme un « Affranchi ». .
Nous nationalistes et patriotes devons entendre qu’un tel statut est prévu par le législateur colonial pour enfermer le destin de l’Homme Martiniquais dans le carcan du seul dessein de la tierce culture occidentale blanche et de ses adeptes tropicaux.
Aucune institution déterminée à bâtir une société pour l’homme martiniquais et au service du peuple et de la Nation ne peut continuer à l’instar du colonialisme d’imposer à l’homme Africain-martiniquais, à l’Indien, et autres composants Martiniquais, le choix d’un type de société ainsi fait pour les français.
Cette société faite pour d’autres (…) que l'Africain martiniquais et ou le Martiniquais (dans toute sa diversité), suivant l’arrangement d’une telle législation et ou constitution française, nous contraint à nous renier depuis 1946 en tant qu’humains et des hommes et des femmes que nous sommes.
La qualité de Martiniquais suivant le législateur colonial et tout type de régime fondé sur les concepts français (et ou assimilé), est-ce celui d’être un Homme condamné à ne pas réapparaître comme un Etre à part entière ayant sa propre histoire, civilisation (non européenne), culture, tel qu’il demeure en nous de par nos consciences, origines et notre existence.
Par conséquent, toute réelle autonomie et autodétermination ne sont –ils pas la pleine liberté juridique, le droit et le choix de construire son destin !
Lorsqu’il s’agit de prendre ses responsabilités, il va de soi qu’une rupture s’impose avec toute logique systémique et des habitudes ou attitudes politiques subjectives, si l’on s’engage résolument en fonction d’une mission historique conforme aux intérêts de la patrie et la nation martiniquaise dans le présent et son devenir.
Notre idéologie se doit d’être exemplaire d’une démarche raisonnable indiquant qu’un mouvement ne peut rester dans cette logique systémique juridique et politique qui est assassine et mortifère pour la patrie et la nation martiniquaise.
Les patriotes et les nationalistes doivent faire émerger une nouvelle logique constitutionnelle de démarcation de l’assimilation juridique et politique :
§ Face aux obstacles majeurs à la capacité de la patrie et de la nation de se doter de tous les codes moraux, sociaux, culturels, familiaux et autres …
§ Baliser un autre chemin ou une autre voie juridiquement distincte ou opposée aux normes imposées de la législation liées aux français.
§ Nous devons changer impérativement de stratégie par une autre manière de penser et de concevoir le cheminement vers l’autonomie et l’indépendance.
Les exemples de ratage d’un tel processus sont nombreux autour du monde et dans l’Afrique. Le désarroi chez certains peuples premiers et peuples africains est surtout fonction de ces types de sociétés reconstruites sur des antivaleurs occidentales et françaises avec l’autonomie ou même « des indépendances » nominales.
La vérité est que d’autres lieutenants que les colons qui sont des autochtones maintiennent encore les mêmes carcans de censure de classe et raciale en fonction de différentes réalités idéologiques qui ne changent pas pour autant la situation pour les peuples encore opprimés.
Cependant la lutte de libération nationale, ne se limite pas au juridisme ou aux approches, de « constitutionnalité » et « d’inconstitutionnalité », à exiger comme leit motif le retrait du statut d’Affranchis. Cette vision innovante d’intellectualité, ne saurait simplifier, la complexité du processus de libération d’un peuple opprimé.
L’histoire et la réalité nous démontrent que la liberté et la libération se sont toujours arrachées de haute et longue lutte. La tache d’un mouvement de libération est d’organiser et de mobiliser le peuple. Il a pour mission de poursuivre les luttes des travailleurs, ceux du mouvement ouvrier, syndical, et des travailleurs agricoles, et de toute la nation. En l’occurrence il doit renforcer cette lutte étant le ferment de l’opposition au système colonial depuis 1948. De cette résistance qui se poursuit de nos jours, il est impératif d’en tenir compte et de tirer des enseignements.
Le patriotisme et le nationalisme qui sont le ferment de l’unité de la nation toute entière, ne sauraient être l’apanage des seuls afro descendants mais un sentiment qui doit être le socle de la prise de conscience, de l’unité de tout un peuple engagé dans toute sa diversité pour sa libération de toutes formes d’oppression et d’injustices.
Le patriotisme et le nationalisme rejettent et condamnent toutes les formes de divisions, de par leurs jeux subtiles qui ne profitent qu’à la domination de l’ennemi colonial, et retardent la libération nationale.
Tout mouvement de libération nationale combat les diversions politiques génératrices de division et appelle à l’unité et au rapport de force pour contrer l’ennemi colonial.
Toute confusion idéologique d’où quelle vienne est considérée de nature à retarder la libération nationale et à pérenniser la domination coloniale sur un peuple.
Le peuple et la nation ne peuvent au contraire tirer aucun profit des stratégies équivoques, attentistes, voire défaitistes émanent de la volonté des tiers de cultiver leur propre leadership au détriment du mouvement de libération exigeant :
§ La vigilance des masses,
§ la lutte de classe pour relever les opprimés dominés du système,
§ et la volonté et du peuple d’en finir avec le système d’oppression colonial dans toutes ses manifestations et ramifications.
Dans ces conditions tout théoricien pour être crédible doit tenir compte non seulement des systèmes socio-économiques inhérents aux composantes du mouvement populaire. Mais au cas où lesdits théoriciens proposent d’autres alternatives théoriques innovantes ; ceux-ci ont l’obligation d’en faire état, dans tous leurs aspects doctrinaux : socio-économiques, juridiques, philosophiques et politiques. Ils ont le devoir de faire connaître lesdites doctrines au mouvement et au peuple en toutes occasions lors des manifestations, des mobilisations, et des rencontres avec les masses populaires.
Le mouvement de libération dont la mission est de concilier la théorie et la pratique est le seul garant des intérêts de la patrie et de la nation. Il dispose des prérogatives avec l’assentiment de tout le peuple afin de choisir les options qui divisent le moins afin d’unir toutes les éléments et composantes de la Patrie de la Nation qui se doivent être rassemblés dans la majorité pour entraîner la victoire populaire et vaincre l’ennemi colonial.
Prenons pleinement notre responsabilité pour reconnaître que les problématiques de l’article 73 ou 74 n’apportent rien de nouveau dans la condition de l’homme Martiniquais (se) privé après 1848 jusqu’à nos jours d’une société qui reflète sa culture, son être, son histoire, ses lois, et son avenir…
Il ne va pas sans dire qu’il s’agit en l’occurrence d’un vrai débat « franco français » une pratique systémique depuis 1946.
Autant de concepts politiques inhérents au réformisme systémique de domestication-assimilation qui s’inscrivent dans le même registre ou celui de Jacques FOCARD s’agissant de la coopération coloniale pour détourner les fondements des indépendances africaines et le principe de la souveraineté tels que l’envisageaient les martyrs Patrice Lumumba et Thomas SANKARA.
K. N. MA. P. K. 28 07 09 MATINIK
PROPOSITIONS DE REORGANISATION DU MOUVEMENT DE LIBERATION ET DE LA NATION EN MARTINIQUE EN DIX POINTS
1. Constituer Une Autorité de « LYANNAGE » de Salut national sur la base des conventions suivantes :
2. Rejet de toutes les divisions de personnes, de partis politiques, d’associations culturelles, religieuses, sectorielles, et communales et autres.
3. Le Réveil de la primauté d’un profond sentiment patriotique et de sursaut nationaliste, ou national martiniquais sur toutes les considérations et tendances et particularismes. ;
4. Le Réveil du patriotisme et du nationalisme (exemple en Gwadloupe) se doit être fondé sur l’unité face à l’ennemi colonial, l’amour de la patrie avant toute autre considération, la fraternité de peuple, qui donnent la volonté de se battre et de mourir les uns pour les autres pour la survie de son peuple, de la nation et de sa race opprimée.
5. Une dynamique générale de « lyannage Kont Profitation » doit s’imposer. Il faut que le peuple bénéficie pour cette cause de tous ses leviers de mobilisation et de riposte : Syndicats de toute nature, Associations, Partis politiques conséquents. Il faut que le peuple soit mobilisé effectivement et que la rue, à l’instar du 5 FEVRIER continue à dénoncer la PROFITATION ET LES PROFITEURS.
6. Dans l’évolution des situations et des contradictions le peuple doit dénoncer non seulement les PROFITEURS, les transfuges et les faux opposants qui tenteraient encore de « crouillonner » le peuple (dévier et diviser le mouvement) tout en se réclamant fallacieusement : « militants, de patriotes, de nationalistes, d’intellectuels, de politiques, de religieux, et autres ».
7. Faire de ces propositions une convention obligatoire de salut patriotique et national pour éradiquer tous les maux politiques qui favorisent l’ennemi colonial et retardent la libération nationale tels que : la division qu’ il est nécessaire d’éradiquer dès à présent, tous les désagréments organisés par l’inconséquence, l’inconscience, et les complicités sournoises qui ruinent l’avènement du pouvoir populaire ; au profit des calculs mesquins qui sont autant de trahisons envers la nation et ses intérêts et droits fondamentaux.
8. Nous devons être prêts sans délai à mettre en place cette stratégie qui nécessite un réel engagement pour la patrie et la nation.
9. Nous devons engager toutes les structures et militants sur les critères de la patrie et de la nation pour la mobilisation du plus grand nombre.
10. Engager ce processus politique de manière à ne pas le faire échouer, car ceux qui ont peur de se remettre en question seront les premiers à vouloir faire échouer ce processus avec tous les arguments possibles et imaginables.
04 Août 2009